1. |
Ouverture
02:36
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2. |
Parfaite à l'écran
02:48
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Dans un transport de bois qui flotte, en détresse
Toutes ses mâchoires qui broient, qui claquent, qui la blessent
Un long passage entre deux vagues qui cherchent à mordre
Elle passe et glisse avec exploit, de justesse
Premier abord, trouve un endroit sans orchestre
Elle se redresse, elle se sent vivre
Elle est parfaite à l'écran
Dans l'étrange, dans l'instant
Dans l'instant
À l'écran
Un plan tatoué sur son dos blanc, ce qu'il en reste
Un simulacre avec grigri, genre de messe
Toutes ses mâchoires qui broient, qui claquent
Qui cherchent à mordre
Elle a trouvé sous un rocher, une vieille caisse
À l'intérieur, serpent-venin qui se dresse
Au bord du drame, on la désire
Elle se sent vivre, se sent vivre
Elle est parfaite à l'écran
Dans l'étrange, dans le sang
Elle est parfaite dans l'instant
Dans l'instant
Dans l'instant
À l'écran
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3. |
À bout portant
01:40
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Missiles dans le ciel
Des écoles en poussière
Un inventaire de fausses nouvelles
Et des vraies images de guerre
Porte-voix à bout portant
À défoncer les portes du parlement
Téléphones à bout portant
La vérité dans les doigts des enfants
Dieu en uniforme
Un genou dans la gorge
Dans les vieux pensionnats résonnent
Encore les cloches de l'horloge
Désespoir à bout portant
Devant des autobus tachés de sang
Désespoir à bout portant
Devant la file d'attente des ouragans
Et ta main qui s'agrippe à la mienne
Espérant que revienne le beau temps
En dehors comme en dedans
Pendant qu'on cherche nos vêtements
Dans le lit défait
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4. |
Gravité
03:49
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Même alarme à la même heure
Même angoisse, même haut-le-cœur
Même avant le jour
Même course contre la montre
Même douche, miroir, même honte
Même habit
Même café, même panique
Même trajet dans le trafic
Vers le même bouchon
Même rage, même volant, même front
C'est la gravité qui te fait tourner en rond
C'est la gravité qui te fait couler
Au fond du même baril
Nuit après nuit
Tu t'endors et tu oublies
Même tension, même appel
Même ton, même avec elle
Même après l'amour
Même remise en question
Même chasse aux papillons
Aurais-tu fait l'tour ?
Mêmes larmes, même main, même front
C'est la gravité qui te fait tourner en rond
C'est la gravité qui te fait couler
Au fond du même baril
Nuit après nuit
Tu te saoules et tu oublies
Au fond, les mêmes ennuis
Nuit après nuit
Tu te saoules et tu oublies
C'est la gravité qui te fait tourner en rond
C'est la gravité qui te fait tourner
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5. |
Miroir de John Wayne
03:51
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Bel oiseau aux plumes miroirs
Dévié de sa trajectoire, un coup de foudre
Dans ses reflets, John Wayne en noir
S'excite et bouge sur son perchoir comme un traquet
Virilité dans un mouchoir
Est-ce un signe, l'oiseau lui plaît, lui plaît
John Wayne aux hagards
Calme le joli, dans ses bras de cire, phare
Sur la terrasse aux mille boudoirs
Résonne encore leur chant d'amour presque parfait
Promesses de l'aube dans leur mémoire, mémoire
Son bel oiseau qui disparaît
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6. |
Nouvelle vague
05:26
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C'pas la fin du monde
Juste le début d'une autre vie
J'ai rarement vu le béton aussi fleuri
Un soleil de plomb
Me burine la gueule de bois
Quelque chose me dit que j'ai fait le bon choix
Que je retournerai jamais là
Qu'est-ce que la noirceur
Peut bien crisser de ma lumière ?
Une étincelle craquée dans un vieux cœur de pierre
Mais j'aime la nouvelle vague
Dans ma tête en noir et blanc
De toute manière, j'suis pas du genre à faire semblant
Et mes yeux verts ouverts
Regardent moins vers hier qu'avant
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7. |
Dans la seconde
03:36
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J'm'étais promis de lâcher prise
De piler sur mon orgueil
Un record de froid
De m'en aller avant qu'elle dise :
Ça fait des mois que je le vois dans ton œil
Que c'est plus fort que toi
Décembre un soir de pleine lune
Saint-Denis et Bellechasse
Dans nos traces de pas
Je lui ai lancé qu'y avait pas juste une
Façon de voir la vie, en pleine face
J'me reconnaissais pas
Dans la seconde
Fondent les neiges éternelles
Nos yeux inondent
Le ciel
Midi trente au printemps
Fairmount et Saint-Laurent
As-tu quelque chose de prévu ?
Une pause au milieu de la rue
Rien
Encore un déjà-vu
Et le soleil revient
Dans la seconde
Fondent les neiges éternelles
Nos langues s'allongent
Se fondent au fond des ruelles
Nos corps inondent
Le ciel
J'm'étais promis de lâcher prise
C'était plus fort que moi
J'm'étais promis de lâcher prise
J'me reconnaissais pas
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8. |
L'échafaud
04:33
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Je rentre comme on rentre dans un mur
J'en ai pris plein la figure
C'est comme partir au vent, même
Assister à son propre enterrement
Saoulé au parfum des femmes
D'escalade en mélodrames
Au fin fond de l'étang, même
Le soleil est un peu moins brillant
Je rentre comme on rentre dans un mur
J'affronte les regards les plus purs
La ligne de jugement, même
Je pensais pas m'en sortir vivant
Maintenant je renais de mes cendres
Celui qu'on voulait descendre
La cible en mouvement
Lentement reprend son élan
De plus en plus loin l'échafaud
Les ongles sur le tableau
Et tous mes démons
Je rentre comme on rentre dans un mur
Je sens presque plus mes blessures
La fin des tourments
Les heures à se ronger les sangs
J'ai même retrouvé l'sourire
J'ai même des visions d'avenir
Des airs de printemps, j'ai
Crié tout c'qui mourrait en d'dans
De plus en plus loin l'échafaud
Les ongles sur le tableau
De plus en plus loin l'échafaud
Les ongles sur le tableau
De plus en plus loin l'échafaud
Les ongles sur le tableau
De plus en plus loin l'échafaud
Et tous mes démons
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9. |
Du courage pour deux
04:53
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On se disait comment la vie est fragile
À deux doigts d'un coup de fil qui change tout
Quand tu deviens juste un dossier sur une pile
Ça rend fou
Prends ta place dans la file, à genoux
J'ai du courage pour deux
Après l'orage, le ciel bleu
Et la lumière dans tes yeux
Toute seule dans le salon, perdue sur ton île
Le travail, le vacarme et plus rien, plus rien
Tes os en glaçons, ton masque inutile
Qui retient
Tous les barrages de larmes souterrains
J'ai du courage pour deux
Après l'orage, le ciel bleu
Et la lumière
J'ai du courage pour deux
Après l'orage, le ciel bleu
Et la lumière dans tes yeux
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